La Maxi Race

Par Silvain Ducros

 

 

J’ai trouvé que la Maxi-Race est vraiment une course magnifique mais très exigeante

Si l’on peut résumer la Maxi Race, c’est un peu tous les types de terrain que l’on peut rencontrer en Montagne, la forêt, les pierriers, la boue (Col de la Cochette), les ascensions interminables (Roc de Lancrenaz), les descentes techniques, les descentes rapides mais usantes, etc… On comprend pourquoi cette course a été choisie pour les championnats du monde.

Pour le parcours, La Maxi Race, c’est « hors d’oeuvre » jusqu’à Doussard, « plat de résistance » jusqu’à Menthon Saint Bernard et « dessert » jusqu’à Annecy. Une première partie longue qui use l’organisme pour ensuite attaquer les deux grosses difficultés que sont le Roc Lancrenaz et le Mont Baron. Ces deux difficultés m’ont fait penser respectivement à la « Tête de la tronche » et l’ascension vers la Flégère de la CCC. Sauf que sur la CCC, la « Tête de la tronche » est au début, quand on est frais.

J’ai mesuré mon manque d’entrainement sur cette course, même si je suis parti prudemment, j’avais déjà quelques crampes avant d’arriver à Doussard !

Avec une première partie de saison orientée Marathon jusqu’à il y a 6 semaines, je n’ai pas eu le temps de préparer ce type de parcours. J’ai bien avalé quelques séries de cotes, un petit trail : le trail des cerfs et puis c’est tout. 

Le manque d’entrainement ne s’est pas tellement fait sentir dans les montées, ma montre m’indiquait que je grimpais à la même vitesse à la fin qu’au début, c’était juste plus dur. 

Par contre les descentes sont rapidement devenues des supplices, cuisses dures, contractées, avec des crampes qui se réveillaient à chaque fois que je trébuchait. 

Une leçon à retenir : encore plus que les montées, il faut absolument travailler les descentes quand on prépare un trail de montagne car elles sont raides, techniques et très très longues…

 

En ce qui concerne la course, je suis parti sur un rythme prudent dans la montée vers Semnoz. Après 2 km sur le bord du Lac, on démarre l’ascension du Semnoz qui est assez longue, mais avec peu de grosses difficultés. Pendant cette partie, on trouve son rythme, le jour se lève, tout va bien. Par contre on est nombreux et parfois ça bouchonne !

 

 

Arrivé au ravitaillement de Semnoz, je retrouve Philippe Moinard et Laurent Bourgeois. Nous repartons rapidement. 

Etant bien meilleurs descendeurs que moi, rapidement je ne les vois plus.

Après la longue descente, viennent les montagnes russes dont le Col de la Cochette est le point culminant, ascension du col un peu boueuse malgré le temps sec.

 

 

 

C’est une partie d’environ 25 km bien usante : dés que l’on a finit de descendre une pente bien raide, on remonte et on recommence.

 

 

 

 

Heureusement, on est récompensé par de beaux points de vue . 

Je m’arrête pour une photo prise par un bénévole

En poursuivant la descente, je rejoins Laurent Bourgeois avant d’arriver à Doussard. Par contre je ne reverrai pas Philippe.

Peu de temps passé au ravitaillement, et c’est parti pour la deuxième séquence de la course avec un  organisme déjà éprouvé.

 

 

 

Après Doussard, c’est la longue ascension du Roc Lancrenaz, dure mais dans un paysage magnifique, que ce soit la forêt baignée par le soleil ou le panorama de toute beauté en haut

Ensuite vient la longue descente jusqu’à Menthon Saint Bernard. Il faut revenir au niveau du Lac !

Pas de grosse difficulté technique, mais la descente est raide et très longue, ça finit de détruire les fibres musculaires qui restaient . Cela finit de m’user.

Par contre, quel réconfort de trouver les membres du club pour m’assister à Villard-Dessus ! Merci à tous, ça m’a re-motivé !

Malgré tout, à Menthon, j’étais cuit. 

 

J’ai même du m’asseoir quelques minutes avant de repartir. 

Eh oui, il fallait repartir car un « dessert » ça ne se refuse pas !

Heureusement que l’on est pas tout seul sur ce type de course. Avec le temps on retrouve toujours les mêmes coureurs avec lesquels on finit par bavarder, ça permet de se motiver et d’oublier ses souffrances. Sans compter les paysages, en haut du Roc Lancrenaz ou du Mont Baron, on se dit que ça valait le coup de venir. A chaque fois, je me suis arrêté quelques secondes pour admirer et prendre quelques photos jusqu’à ce mon appareil tombe en rade. Du coup je n’ai pas de photo du Mont Baron :-(

Après la terrible ascension finale du Mont Baron où l’on s’aide des câbles pour grimper vient la descente vers Annecy. 

Elle ne fait que 5km mais ils sont interminables, la descente est technique, pas facile et les jambes ne sont plus capables de courir, elles font mal. 

Je me retrouve à souvent marcher, je me fais doubler par nombre d’autres coureurs qui descendent avec aisance. J’ai du mal à m’accrocher. Mais il faut bien finir.

Enfin l’arrivée sur Annecy, la course sur le ponton puis vers l’arrivée, applaudi par des centaines de spectateurs. Et la récompense finale : passer la ligne !

J’espérais finir entre 14h et 15h. C’est fait : 14h50. Même si je suis plus près des 15h que des 14h.

Malgré les difficultés, je garderai un super souvenir de cette course que je conseille à tous ceux qui ne l’ont pas encore fait. A condition de bien s’y préparer !

 
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