Maxi-Cross de Bouffemont, par Cédric

41km (sur le papier ) de Bouffemont / 1700D+! (par Cédric P.)

02 février 2020

 


Après une carrière assez courte dans le cross, direction le trail de Bou(e)ffemont et ses 41km … 43km. Le départ est très matinal et pluvieux, ce qui donne un avant goût de la sortie à Fontainebleau dans 15 jours. Nous arrivons au gymnase Patrice et moi, une heure avant pour récupérer les dossards, préparer nos sacs et retrouver Cédric 1.

Après un réveil musculaire, je décide de me placer dans le groupe des 100 premiers sur la ligne de départ. Afin de partir d’un bon rythme et de ne pas me retrouver enfermé dans les premiers singles. Après les consignes du speaker (inaudible), le départ est donné. Nous commençons par une première montée sous la pluie (qui cessera une heure après) avant de nous lancer dans la forêt et de rencontrer celle qui deviendra notre meilleure amie : LA BOUE. A noter que certains ont essayé de l’esquiver … On en reparle dans quelques kilomètres.

Les kilomètres s’enchaînent, tout se passe bien, je remonte mon classement sans trop forcer. Je m’économise dans les montées et je relance dès que je peux. La semaine de repos entre les cross et le trail a été judicieuse et bénéfique (pour l’instant). Après avoir enchainé les montées et les descentes, nous arrivons au premier ravito (km 15) après 1h22 de course. Nous sommes un groupe de 10 coureurs, on remplit nos gourdes et on repart tous ensemble. A noter que le ravito est dans la cours d’une maison, et quand vous repartez, vous rentrez dans un single très étroit entre un muret et un grillage ce qui ne permet pas de partir vite. Le groupe garde le même rythme, on discute dans les montées, on sent qu’il n’y a pas de compétition entre nous, on veut rester ensemble pour la cadence et le dynamisme. Je ne m’attarde pas sur le paysage car à part des arbres, de la boue, des montées, des descentes… pas grand chose. Sauf une fois moment une belle vue sur Paris (on à la même des terrasses mais d’un autre angle).

Entre le premier ravitaillement et le deuxième, une belle montée se présente à nous… et pour la grimper il faut s’aider d’une corde. Il faut vraiment s’économiser sur cette course car certaines côtes sont raides (notamment le M qui arrive au ¾ de la course) et demande beaucoup d’énergie. Au 25ème KM un bénévole nous annonce notre classement, il m’indique la 54ème place. Au dernier ravito (28ème km), j’arrive après 2h40 de course.Je repars avec un coureur qui à la même allure. Nous perdons pas trop de temps.

Les jambes, et surtout les mollets commencent à tirer. La boue ne permet pas d’avoir de bons appuis, l’ensemble des muscles est sollicité, mais tout va bien et on peut continuer comme ça sans rien changer… Je me dis c’est bon il reste 13km le plus difficile est derrière. Mais 5000 mètres après ma course prend un revers. Mon nouveau copain juste devant moi se lance dans une montée et je le vois s’éloigner… Il n’a pas accéléré, alors que moi je ralentis, sans savoir pourquoi. Grosse fatigue, mon corps ne répond plus, plus de batterie. J’ai pas mal aux jambes mais une énorme fatigue. Je mange une barre de céréale pour reprendre du jus. Je marche un peu et je relance la machine. Les 10 derniers km  seront plus longs que les 30 précédents. Je commence à voir les coureurs du 25 me passer devant, mais aussi certain du 42. J’alterne marche et course à petite allure, mais dès qu’une montée pointe le bout de son nez, c’est un effort immense à faire. Arrive le fameux M…Le M, c’est une montée longue, une descente et une autre montée et une autre descente… cela forme un M (logique) En plus de la difficulté technique de ce passage, la bénévole annonce au pied de la côte : « courage, il reste 7km »…

Surprise le trail fait 43km et non 41. De toute façon on y est, donc on doit le passer ce M. Un gars me voit un peu en galère en haut d’une montée me donne un truc à manger… C’est ça aussi l’esprit trail, quant à son pote, il me claque la fesse et me dit : cela va te rebooster … Cela me rappelle quelqu’un à l’entrainement … nous garderons l’anonymat de « F… »

Un bénévole indique la dernière côte et après c’est de la descente et du plat sur 300M. Ma montre m’indique 5h10. Je m’étais projeté sur 5h-5h30 mais pas plus, je me donne un coup pour rester dans les temps. Je passe la ligne en 5h14. Un petit décrassage des chaussures, je rentre dans le gymnase et je me dirige pour ce quideviendra mon buffet à volonté. Le terrain n’était pas évident et surtout la 3ème partie. Je  retrouve le gars du 2 ème ravito qui me dit d’avoir été surpris de plus me voir. Il termine en 4h40… dommage, 4h45 était au fond de moi envisageable, mais le corps en a décidé autrement. De la 54ème place au 28km, je termine à la 162ème place sur 726. Je ne pense pas être allé trop vite au départ mais ce coup de fatigue fut fatal. Je conseil à tous d’essayer ce parcours, il est pas facile et joue beaucoup sur le mental. La boue est présente tout le long et donne du charme à la course et c’est bon pour les rhumatismes La répétition des montées et des descentes permet d’appliquer les bases de l’entrainements.

Bravo à l’ensemble des coureurs des Foulées !!!