Marathon du Mont Blanc 2012

Par Stéphane Jousselin
 
Chamonix, dimanche 1er juillet, il est 5h00 de matin…aïe, mon portable sonne et me tire progressivement de mon sommeil avec comme musique de fond "judge not" du peuple de l’herbe (mes voisines de chambre apprécieront…oups).
 
 
Pas le temps de flemmarder, le départ est dans 2h, j’ouvre la fenêtre, histoire de m’imprégner de la température, je referme aussitôt…de la pluie… (moment de solitude).
 
Changement de décor, je suis arrivé vendredi avec des températures avoisinant les 33° avec un ciel bleu et une vue complètement dégagée sur le massif du Mont-Blanc ; même chose pour samedi. Il était donc normal que dimanche à 6h du matin le Mont Blanc avait disparu sous les nuages avec une dizaine de degré en moins (j’ai hésité un moment d’aller me plaindre à l’office de tourisme), mais bon, une température presque idéale pour courir…enfin quand je dis "courir", c’est un bien grand mot car le marathon du Mont-Blanc c’est aussi beaucoup de marche, en tout cas en ce qui me concerne.
 
6h30, départ de l’hôtel pour rejoindre le centre de Chamonix et la ligne de départ (15 petites minutes à pieds). Certains s’échauffent en faisant quelques lignes droites ????? Je n’en éprouve pas le besoin, j’aurai, je pense assez de temps pour le faire. Quelques photos avant le départ. 5.4.3.2.1… c’est parti sous fond de musique des Black Eyed Peas (assez fréquent sur les départs) au cas où certains dormiraient encore.
 
 
Direction Argentière, les 5 premiers kms se passent normalement, je fais la course avec mon meilleur pote (Christian), il n’est pas au mieux, je le sens tétanisé par l’évènement, les écarts se creusent, je l’attends 1 fois, 2 fois, 3 fois, je fais l’accordéon, nous nous sommes promis de finir ensemble (je ne tiendrai malheureusement pas ma promesse), nous arrivons vers le 17ème km et la montée vers le col des Posettes (2200m), je lâche Christian à mi chemin dans le col et je décide de l’attendre au ravitaillement au sommet, 5/10 minutes passent je ne le vois pas, j’ai froid, il pleut, je n’ai pas de coupe vent, tant pis je commence la descente , je finirai probablement la course sans lui, il ne m’en voudra pas. Vers le 30ème km les difficultés commencent, de la montée, que de la montée, les seuls faux plats montant me font un bien fou aux jambes, le moral commence à prendre le dessus, je repense aux galères de cet hiver avec cette entorse de la cheville qui avait mis en suspens ma participation à cette course, à d’autres évènements venus perturber ma saison. L’arrivée à Plampraz 2050m  est proche, les 5 derniers kms sont interminables, j’entends la musique et le speaker, mais je ne le vois pas, l’arrivée se fait sous la pluie, dans le brouillard et le froid…soulagement enfin, je ne m’attarde pas sur la ligne d’arrivée, je suis frigorifié, même pas d’arrêt au ravito, je prends la direction des télécabines et je redescends sur Chamonix, pas le temps de traîner. Notre avion part de Genève dans 5 heures.
 
Superbe week-end sportif avec une ville très dynamique, vendredi après-midi le km vertical, samedi le cross et le 10 km du Mont-Blanc et dimanche, magnifique course avec une superbe ambiance (rien à envier aux autres courses populaires). A  chaque traversée de villages,  une organisation parfaite, seuls regrets, le temps à l’arrivée qui ne nous a pas permis d’admirer le Mont-Blanc,  et aussi de ne pas avoir pu accrocher Kilian Jornet qui termine en 3 heures 40.
 
Merci à Charles, rencontré pendant la course et avec qui nous avons fait une bonne partie de chemin ensemble (à bientôt sur Montpellier peut-être)
 
Je dédie cette course à mon père qui m’a quitté le mois dernier et une énorme pensée pour mère et mon frangin Fabrice.

  

 
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