J’ai raté « L’Equipe » mais vraiment, je savoure le « New-York Times »
42 km de bonheur !

Par Isabelle Augaudy
 
“I wanna be a part of it” Franck Sinatra donne le ton sur la ligne de départ du magnifique pont de Verrazano. Un ciel bleu sans nuage, 47 000 coureurs sur ce pont suspendu, l’émotion est forte, l’envie aussi.
 
Le « bleu-blanc-rouge » est de sortie, nous sommes 5 amis à prendre le départ, fous de joie d’être là. On se sépare en deux groupes et nous voilà partis pour 42,195 km à travers les 5 districts de New York.
 
Après une première tentative de marathon avortée en avril dernier à Paris (une fin précipitée dans les bras d’un pompier dans le tunnel au 28ème km, bien involontaire, je précise), je prends le départ avec un peu d’appréhension.
 
Donc, premier marathon, première fois à New York, je me fixe un seul objectif : passer la ligne d’arrivée, prendre un maximum de plaisir pendant la course et oublier Paris.

 

Résultat : j’ai adoré, du premier au dernier mile. La foule est partout, elle encourage, elle valorise, elle soutient, çà fait un bien fou.  Des gospels devant une église de Brooklyn qui me mettent les larmes aux yeux, la Marseillaise jouée à la cornemuse dans le Queens, un concert improvisé de rappeurs dans le Bronx, une arrivée triomphante sur la 5ème avenue et dans Central Park, c’était fabuleux. On a envie de s’arrêter partout pour profiter encore plus longtemps de cette fête que nous réservent les New-Yorkais. La police, les voyous, les enfants, tous d’une même voix « Go France, you can do it ».

Difficile de décrire l’émotion que j’ai ressentie à le courir, c’était juste un vrai moment de bonheur.
 
“If I can make it there, I’d make it anywhere” continue la chanson. Je ne suis pas certaine de connaitre autant de joie à courir un autre marathon puisque celui-ci, je le dois clairement à l’ambiance, au spectacle et à cette foule qui m’a portée.
 
Une petite anecdote toute mignonne : ma grand-mère de 90 ans m’a demandé hier au téléphone si j’avais gagné la course à New-York. J’ai failli répondre oui pour lui faire plaisir…
Elle m’a dit « c’est pas grave ma petite tu la gagneras la prochaine fois » !
 
Foulée Royale - 9 Juin
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