Marathon de Rotterdam

Par Catherine Laurent

 Nous ne sommes pas venus à Rotterdam pour faire du tourisme, mais bien pour courir un marathon, comme nous le rappelle cette gigantesque affiche qui recouvre toute la surface d’un immeuble.

Il fait beau, il y a du soleil, mais la première constatation en allant retirer les dossards, c’est qu’il y a beaucoup de vent.

Dimanche matin, nous retrouvons Marjo et Patrick, transis de froid au fond de leur sacs plastiques et nous nous réfugions vite dans un café, bien au chaud. Alors que les hommes devisent sur la gestion de leur course, Marjo et moi avons une toute autre préoccupation : le manque de tact des organisateurs qui ont cru malin d’imprimer en gros notre âge sur les dossards (ici les catégories vont de 5 ans en 5ans) et qui plus est, nous obligent à en porter deux, un devant et un dans le dos. Quelle indélicatesse !

Malgré le vent glacial, il faut nous résoudre à rejoindre notre sas de départ, puis pire encore, quitter nos maigres couvertures de plastique. Patrick arbore fièrement son nouveau maillot aux couleurs de la France, mais n’en est pas moins frigorifié !

 

Après avoir entendu LA chanson à la mode que tous les néerlandais reprennent en cœur, le départ est donné. Nous traversons le célèbre pont Erasmus, en plein vent, puis commençons une longue boucle de 25 km dans les quartiers sud de la ville, au milieu des immeubles. Selon l’orientation des rues, nous sommes plus ou moins abrités du vent. J’aperçois Patrick ; je retrouve Marjo vers le 5ème km, puis elle part devant et je ne la reverrai que le soir au resto !

Je passe au semi exactement dans le temps prévu, car selon les conseils avisés de Françoise, il faut être en 1h49 pour espérer finir en 3h40.

Nous repassons le pont Erasmus pour faire une autre boucle dans le centre de la ville, où nous croisons les premiers. Un peu plus loin, nous avons une longue portion de route à double sens : comme je les envie ceux qui sont déjà de l’autre côté et qui ont presque fini alors qu’il me reste encore une quinzaine de km à parcourir.

Nous abordons le tour d’un grand parc arboré et mon rythme diminue légèrement car je passe avec 2 mn de retard au 35ème km, mais j’ai toujours le moral. Après cette portion nature, nous voilà de nouveau sur la route à double sens et cette fois, je suis du « bon » côté ! et comme je les plains ceux qui ont encore 15 km à faire …


Plus que 4 km, c’est maintenant qu’il ne faut pas faiblir, alors j’y vais. Je double, je double, cela me fait même un peu peur, car je me demande si je ne vais pas trop vite par rapport aux autres. Le dernier km arrive et si je veux faire ce que j’ai prévu, il faut que je « m’arrache » comme dit Miguel. Ca y est, j’y suis ! 3h40’49.

Après cette euphorie finale, me voilà replongée dans le froid glacial, « emmitouflée » dans un plastique. Le km qui me sépare de l’hôtel est interminable, mais en chemin, je fais une rencontre : Régis, Mohammed et Bruno, le trio « ultra rapide » ! Partis à 4h du matin de Rueil en voiture, ils ont bouclé leur marathon (Régis en tant que supporter à vélo et chauffeur), sont déjà rhabillés, sont en route vers un bon ravitaillement, avant de reprendre celle de Paris.

Je retrouve Philippe qui, faute d’entraînement suffisant, a eu du mal à terminer, mais a quand même mis un point d’honneur à ne pas dépasser les 3h30. Quant à Marjo, elle est très contente de son temps, 3h36, battant ainsi son record de 3 mn, mais elle se demande encore si Patrick ne s’est pas arrêté au dernier ravitaillement parce qu’il n’avait vraiment pas soif ou parce qu’il avait peur de perdre les 10 petites secondes qui lui ont permis d’arriver devant elle !

 

 
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