Je suis marathonienne !

Par Stéphanie Rochette-Flohic

 

Après des mois de blessures multiples et variées (!), d'arrêt presque total de course à pied durant 5 longs mois, le jour J est arrivé: mon 1er marathon à Amsterdam!

Depuis quelques jours, j'ai l'estomac noué. Je suis stressée, inquiète et ces 42 km me terrorisent. Je me suis ( encore !) blessée au tendon d'Achille 15 jours avant et n'ai donc même pas achevé ma préparation. J'ai une confiance en moi proche du néant!

Pourtant, je suis là,dans le Stade Olympique, à patienter avant le départ. Valérie est à côté de moi, plutôt sereine. Bruno est dans un le sas préférentiel, avec les "pros"!

Les premiers km se déroulent plutôt bien. Je me sens mieux, le stress est évacué. Je n'ai mal nulle part un miracle!- et passe rapidement en revue toutes mes blessures: ras!
 
Les km défilent et suis sur une base de 3h40 (incroyable!). Je suis rassurée mais j'attends de voir la suite! Les paysages sont décevants. Le parcours est particulièrement monotone et peu enthousiasmant mais je reste concentrée. Je passe le semi facilement, toujours avec un bon rythme. En revanche, le vent est de la partie et se révèle finalement assez gênant. Je double, me sens bien.Au 30ème km, je commence à ressentir une certaine fatigue mais c'est tout à fait gérable.En revanche, mes cervicales sont douloureuses mais je tente de ne pas trop y penser. Mon rythme se maintient sur la même base qu'au départ: je n'ose y croire! C'est si simple que ça le marathon? Mon compagnon me fait la surprise d'être présent à ce moment -là et suis ravie de le voir.
 
 
Et puis, les choses se gâtent dès le 35 ème km: le "fameux" mur! Il est bel et bien là! Je ne l'attendais plus! Mes jambes refusent d'avancer. La souffrance, la vraie, se fait ressentir ardemment! Je m'accroche, mon moral est heureusement au top! Je compte les km restants.Je ressens un besoin extrême de m'arrêter, de tout arrêter tant je souffre. Je marche quelques mètres lors du dernier ravitaillement pour m'alimenter et boire un peu mais ne je peux plus recourir. Mes jambes, mon corps tout entier, refusent. Je parviens à trottiner un peu et vais au bout de mes forces physiques. Les 2 derniers km sont les plus longs de ma vie ( je les effectue en 13 minutes!).Je suis réellement à bout.Je titube presque.Je fais mon entrée au stade pour les derniers mètres en larmes. Ca y est, je suis marathonienne!! Mon chrono de 3h53 est finalement honorable, compte tenu d'une préparation mitigée et de mes blessures incessantes! J'ose le dire: je suis assez fière de moi!!

Je rejoins Bruno, arrivé depuis longtemps. Premiers échanges post-course!

Valérie nous rejoint quelques minutes plus tard. Nous sommes usées ( sauf Bruno, super frais!), mais terriblement satisfaites de l'avoir fait! Un marathon reste quand même une sacrée épreuve physique et mentale, incomparable.

Je profite de ce message pour remercier tous celles et ceux qui m'ont soutenue, encouragée durant les périodes compliquées de blessures et de doutes. Un merci particulier à Michel pour ses conseils précieux et son soutien sans faille, à Laurent Bourgeois pour ses encouragements et sa disponibilité au cabinet, à Madeleine qui a effectué avec nous toute la préparation-marathon afin de nous soutenir.

Ce fut un we néerlandais riche en émotions et un sacré souvenir de bonne humeur et de convivialité.

Vivement le prochain! 

Stéphanie.
 
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