Ma première Toto

Par Claude Charpentier
 
 
 Ben non, il ne s’agit pas de ma Simca 1000 bleu ciel de 1961, ni de mon premier jouet roulant, une jeep us army à la libération, mais  de ma première sur le cross Toto Vermet en tant que novice de la section loisir.
 
J’appréhendais un peu comme tous les nouveaux du groupe : Cross, déjà, ensuite pas de repères sur cette distance ou il faut courir presque à « donf » (bon il parait que en C.A.P on ne dit pas à donf mais au VO2 max, dont acte),  conditions météo ? Et là nous avons été servis.
 
 
Déjà au soir du merveilleux samedi bien rincé, je m’étais dis je n’y vais pas si le temps est le même.
Par précaution je prépare quand même l’équipement, avant le coucher avec un bouquin en cours de Kennedy (Douglas, pas John Fitzgerald qui je crois n’a pas écrit grand-chose, pour les mémoires il n’a pas vraiment eu le temps, mais sait on jamais, Bush vient bien de sortir un livre, alors….).
Oui mais là problème, au lieu de m’endormir comme d’hab, le livre sur le nez, pas sommeil ! Les pages défilent, un coup d’œil au réveil 0h 30, le même dehors, il ne pleut plus !
Donc va falloir y aller et se lever relativement tôt (pour un retraité et un dimanche) Je finis par tomber dans les bras de la fameuse Morphée à une heure indéterminée mais tardive (ou tôt au choix).
Premier réveil  5h 45, mais non ! Mais non ! Deuxième 7h, là c’est bon !
Je déjeune comme toujours, grand bol de café noir 2 tartines pain beurre confiture, à l’ancienne, ce n’est pas de la diététique mais c’est la mienne, et moi au réveil j’ai une faim de loup). Pas brillant brillant le lascar, mais dans 2 heures plus l’échauffement cela devrait le faire quand même, malgré la douleur en torsion au genou droit que je traîne depuis quelques semaines(les exercices de Michel n’ayant pas arrangé les choses).
Un coup de voiture, 8h37 j’arrive, personne ! Pas vérifié mes mails ce matin, ce n’est pas annulé quand même ? Enfin les concurrents sont là, Miguel nous souhaite la bienvenue, au toto et aux vestiaires (enfin) pour le groupe loisir (à vue de nez nous sommes une dizaine).
Hop ! C’est parti pour l’échauffement vers le lieu de la course, sous un petit crachin faux cul, vu la couleur qui se profile sur l’horizon.
Distribution d’un genre de ticket de métro vert en guise de dossard pour les loisirs, les autres plus chic en rose. Qui à dit cela fait un peu étoile jaune ? Quand même pas, mais on annonce la couleur et la tare, VH3. Il y a bien quelques autres « papys » mais en rose, l’un deux voyant ma « vertitude » me prodigue quelques conseils pour la côte finale, et je me décide à faire un tour de reconnaissance du circuit.
Peut être un peu vite la reconnaissance , j’espère ne pas le payer en course , car pas trop facile en fait , chemins boueux, graviers et la côte finale « glaiseuse » pour mes runnings usagés que j’ai préférés pour cette course .
Sur la ligne petit speech sur M.Vermet et top départ, bousculade habituelle, modestement je me suis mis au milieu du peloton. Le chemin n’est pas pratique avec l’affluence, un pied sur l’herbe l’autre dans le sillon, dur de prendre un rythme.
Premier virage cela s’élargit le gros des hard runners est déjà loin, il me faut trouver une cadence ou un lièvre sur qui me caler en l’occurrence une jeune femme qui semble tenir une allure régulière dans mes cordes .( pour information , la femelle du lièvre n’est pas la levrette, mais la hase, ceci pour ceux dont je vois l’œil égrillard , car je me cale sur le train de ma devancière).J’entends des respirations derrière moi mais l’on tient bon,  personne ne passe, sauf soudain wonder woman , Madeleine et son bracelet magique qui pousse une petite pointe et s’intercale entre nous juste avant la petite côte et le 2eme virage. Bon me voila avec 2 lièvres, même si l’on dit qu’il ne faut pas courir les deux à la fois, mieux vaut pléthore que rien du tout. Dans la descente un peu de relâchement pour le souffle et les jambes et je suis toujours , 3eme virage on s’approche, je met le pied dans une mare d’eau , eh oui ce n’est pas étanche les runnings, désagréable mais pas grave ce n’est pas un marathon .La côte finale est en vue, je surveille Madeleine avec son expérience elle va bien nous faire un démarrage, mais non elle commence à faiblir, un dernier effort à bout de souffle je la passe ( et non je la saute pour les mêmes que précédemment) dans la foulée de mon premier lièvre et c’est l’arrivée…..14’,51  pas mal pour une première !
Pour arroser cela il se met à tomber des hallebardes, nous nous mettons à l’abri des arbres (mais c’est l’automne et il ya plus de feuilles au sol que sur les branches) en attendant les » cadors » qui font un tour de plus et retour au stade sous la pluie pour une bonne douche bien gagnée.
Les douches communes tout le monde à poil cela faisait un bail que je ne les avais pratiquées, soit mon service militaire, cela ne nous rajeuni pas mon bon monsieur, sauf qu’alors nous en profitions pour laver aussi le treillis et le reste dans le casque lourd, déjà les économies d’énergie, des précurseurs, donc j’ai de l’avance pour mon bilan carbone, car pour mon incinération il me faut accumuler des points.
Petite collation et remise des prix, à ma grande surprise je me vois bombardé premier des nouveaux (cela fait premier sur pas beaucoup pas la peine de rouler non plus) et remettre une énorme médaille genre disque solaire de Tintin chez les incas.
Z’ont pas lésiné sur la matière, vais me la mettre au pied façon boulet pour l’entrainement avec charge à tirer pour le fractionné. Non je rigole, cela fait plaisir !
Voilà c’est fait, bonne expérience, une base pour le test vma à venir et à l’année prochaine pour essayer de faire mieux. (On me souffle il faut faire mieux, sinon le salaire des entraineurs baisse !)  Bon la mondialisation à encore frappé, même la C.A.P ?