Le marathon du Beaujolais

 par Dominique Dujardin


Après Venise il y a un mois, me voilà revenu de mon escapade oenologique en terre Beaujolaise...................un marathon festif pour fêter l'arrivée du Beaujolais nouveau.

Même si les hostilités démarraient dès le vendredi soir, je me suis raisonné en me disant qu'il y aurait de quoi faire de beaux assemblages le lendemain !

Sous un froid polaire mais avec un soleil généreux, je me rendis à Fleurie petite bourgade qui accueillait le départ de ce marathon particulier. Particulier par son profil valloné mais aussi par ses ravitaillements où les fruits secs et autres sucres habituels cotoyaient cochonailles et AOC du Beaujolais...................j'en profiterai pour agrandir ma culture des vins me dis-je ?

Départ en descente 3 bons km, déjà rapide je les sens pressés (les coureurs) avec surtout l'envie de se réchauffer................le château de Pizay sera le 1er arrêt : Morgon au programme à l'heure de l'apéro dans le caveau ça tombe bien mais difficile déjà de repartir pour certains !

Les paysages sont magnifiques, les sentiers accidentés et les châtelains nous accueillent au cor de chasse dans leur humble demeure.....................mes connaissances en matière ampélographique augmente au fil des kilomètres : Moulin à Vent, Juliénas, Brouilly, Chiroubles ou St Amour des noms qui vous font vous évader le temps d'une pause bien méritée.

Les forts dénivellés du 30ème km me rappellent les vraies douleurs du Marathon, ma cadence s'adapte au profil et je profite du moment pour prendre des clichés buccoliques et discuter avec mes copains de bistrot.

Les châteaux se succèdent et la neige arrive à grand pas, je décide d'allonger le mien vers le 37ème qui m'emmene gentiment vers Villefranche sur Saône lieu d'arrivée 3h59 après ma ballade dans le vignoble........................où l'on nous tend un taste-vin en guise de médaille, nous qui avions eu le droit jusqu'alors à des verres INAO (les puristes comprendont).

Les heures qui suivront seront plus douloureuses, certains marathoniens ont des douleurs gastriques pendant l'effort, moi ce fût dans la nuit suivante....................allez savoir pourquoi !
Vivement le prochain