Le Beaujolais, par Claude

 

Le Beaujo  de la cap. French paradox.

Par Claude Charpentier

 

Pour faire la pige au régime Crétois faiseur de centenaires, il y avait déjà le French paradox du sud ouest : graisse de canard et bordeaux millésimés que nous envie le monde entier, accro au Macdo et Coca. (Enfin  pour ceux qui mangent)

Pour le sport c’est kif kif, pas un petit club qui n’ait  ses rituels d’arrosages, clones des pots d’entreprises  pour un oui ou un non (plutôt un oui !)
Ne parlons pas des célèbres troisièmes  mi-temps des freluquets du rugby, vu le gabarit des bêtes cela peut se diluer, le foot pro je ne sais ? Ils seraient  plutôt boite de nuit, blondes pas farouches et alcool de haute volée, mais pas direct après le match. Par contre en corpo le dimanche j’ai toujours vu sortir, dès la douche prise, le petit jaune et les cahouettes en guise de réconciliation de la tatane ravageuse compensant le manque de condition physique évident ( on bosse nous !)
Donc je ne fus pas surpris d’apprendre que à la cap on fêtait le Beaujolais et plus tard la galette des rois.
Quoique !
En effet s’il est un sport qui à une réputation d’austérité (voire intégriste) c’est bien celui-ci. A l’image du physique d’un runner  au top, affuté, émacié, de longues et minces  jambes flottantes dans un mini short surmonté d’un haut fluet. L’austérité ambulante, pas l’air de rigoler la gazelle. Mais ça c’est le modèle mondial véhiculé par une élite en modèle, issue de pays légèrement défavorisés, où le RER du matin et du soir on se le fait pédibus soit même, avec pas grand-chose à grignoter dans la besace .Ici Dukan et Cie ne feraient pas une roupie (désolé, connais pas la monnaie en cours sur les hauts plateaux du Kenya et d’Ethiopie) Sans compter la double peine pour ceux de confession prohibant formellement la moindre goutte alcoolisée. Donc frugalité et prohibition en exemplarité.
Donc imaginez l’entraîneur Kenyan: Bon les petits gars vous me faites un petit 42km en guise d’échauffement pour la FC et vous me grimpez le Kilimandjaro au vo2max je vous attends en haut avec les crickets salés et les vers blancs grillés pour pousser le cocktail jungle fire(les glaçons sont fournis par les neiges éternelles) ; double dose au prem, le dernier redescend le matos. (Quoi le kili c’est en Tanzanie ! C’est une image en exemple ne cherchez pas la petite bête)
Improbable non ?
Mais chez nous c’est possible, c’est ce qui fait la convivialité du club, décoince les timides, échauffe les esprits, dope les chronos, monte les paris de performances.
Et comme disait Coluche : Il faut éponger les excédents !
Alors Beaujolais des Foulées le jeudi soir après l’entrainement (juste le jour officiel de sa sortie ce n’est pas du timing ça ?)
Et le mercredi suivant pour la section loisir ce qui n’empêche pas de faire les deux pour ceux en manque de convivialité.
Bon ce n’est pas tout pour ne pas se laisser déborder par les évènements, qu’est ce que l’on boit avec la galette en février ?
Ps : Quand même sont balèzes les vignerons Français arriver à vendre au monde entier une piquette primeur qui ne vaut pas triplette ( ex aequo avec le Coca et le Martini pour décaper les cuivres oxydés), en faisant croire que c’est le top du terroir, en l’affublant de qualificatifs étonnants pour un vin ,faut le faire. J’attends impatiemment la sortie du Pomerol nouveau pour trinquer au succès des exportations Françaises. Il n’y a pas qu’Airbus, le TGV et Areva dans la vie !