Paris Versailles, par Claude

 

A Versailles ! A Versailles ! Ah ça ira ! Ca ira !

Par Claude Charpentier

Voila ! Voila ! J’y vais, avec un entrain moins grand que le bon peuple pour ramener le Roi à PARIS, car un genou et quelques lombaires m’ont fait savoir leurs peu de goût pour cette promenade dominicale. De plus le serrurier et sa bergère n’y offrent plus la brioche avec le café depuis longtemps, mais bon c’est mon premier je ne peux faire défaut et si l’on doit flancher à chaque bobo. ( à partir d’un certain âge et surtout d’un âge certain lorsque l’on se réveille sans avoir mal quelque part c’est que l’on est mort). Pour me motiver j’ai même mis le maillot du club.

Donc je saute dans mon carrosse doré direction gare rive gauche, à première vue je ne suis pas seul et de plus les grands électeurs sont aussi matinaux, donc pour faire court c’est le bazar et je suis poli. Après moult circonvolutions et force arpentages des contre-allées, je me décide à me poser face à la gare sur un coin de gazon forcément prohibé près d’une brasserie. Quitte à avoir une prune autant être près. Et comme j’ai lavé l’auto peut être sera-t-elle prise pour celle d’un grand électeur qui déjeune ? Je croise les doigts.

Train spécial en marée de runners, et tour Eiffel tout le monde descend !

Aie ! 9h 30 et le sas de départ est déjà bien garni, le général Lafayette fait défaut, il faut dire qu’on l’avait un peu forcé à marcher sur Versailles et comme c’est lui qui à mon coupe file je faire la queue. Le temps d’un mini échauffement le long de la Seine, un petit pissou (génial les urinoirs) et la file à doublé, je suis en place face au pont.

Trois quarts d’heure plus tard, après avoir « patienté » à l’ombre chiche de la tour et dans le vacarme de la zicmu des haut- parleurs( un peu de Lulli aurait été de mise), mon départ le 42eme(ça tombe bien c’est mon année de naissance)s’égaye enfin sous l’arche. Franchement ce n’est pas possible ce genre de départ pour les coureurs lambda.

Avec l’attente, l’échauffement et la crème tonifiante n’ont servi à rien et le pissou itou, mais on fait avec et j’essaye un train soutenu me doutant bien que plus loin je ne vais pas être à la fête, 5’ pour chaque kilo jusqu'au 6eme ça le fait, mais un peu entamé quand même et l’on passe aux choses sérieuses.

C’est vrai que cela monte et longtemps, de plus il commence à faire assez chaud. Dans la partie la plus pentue en ville je marche un peu et je m’hydrate (jamais réussi à boire en courant), puis un long pavage toujours en montée, pas terrible pour courir, direction la bordure, encore un raidillon qui tourne et enfin derrière le sommet avec le 10k : 57’ et des broutilles. Et bien ce n’est pas gagné, je comptais maxi 1h30, cela ne va pas être possible car je suis bien kramé, donc finir au mieux nouvel objectif.

Dans la forêt à l’ombre, de la fraîcheur, on respire bien, mais c’est étroit et pierreux cela se bouscule un peu, quelques chutes d’ailleurs autour de moi .Modérato dans les descentes, je n’aime pas trop (surtout mes lombaires) je reprends un peu d’allure sur les faux plats mais c’est sans lendemain, encore quelques côtes dont celle du cimetière où je marche encore et finis ma bouteille. A ce sujet quel gâchis avec les bouteilles d’eau, bonjour la course exemplaire !

De nouveau la ville, un dernier pont et l’avenue finale, mais je suis déjà cuit, je rame un max. Classique, en faux plat, on n’en voit pas le bout, les octroits sont trompeurs, encore un virage et les arches apparaissent mais encore loin, je suis à bout, plus de jambes, les yeux sur le bitume, ne pas voir où est l’arche, attention ne pas marcher sur un photographe crie le speaker, un dernier sursaut peu efficace et c’est la fin.

1H 32 01, bou diou j’ai souffert, plus jamais ça ! (Mais si, mais si) je tire un peu la patte au retour vers la voiture qui miracle est toujours là, et pare- brise vierge. Merci Mr le Maire pour les consignes de bienveillance, sinon j’étais mal, papiers et téléphone étaient à l’intérieur.

Conclusion, belle course, bien difficile mais genre de départ détestable pour autant de coureurs.
 

 

 
Foulée Royale - 9 Juin
Bannière
Bannière
Mécène - Art Dan
Bannière