Cross-court de Verneuil : Faut être malade…

Par Jayson Van Overberghe

 

Ah ! Les cross... C’est bien connu, pour être en forme l’année suivante, l’hiver est la saison où tout se joue. Les performances du printemps prennent racines en hiver dans les parcs naturels où se tiennent les fameux cross. Leurs avantages sont chroniques : développer la VMA et le foncier. Alors ni-une ni-deux, il faut chausser les pointes pour mesurer tous les bénéfices du cross-country. 

Cette année, le premier théâtre des festivités se situe à la base de loisirs de Verneuil (oui encore… Mais rassurez-vous c’est la seule fois de l’année cette fois-ci !) pour le championnat des Yvelines de cross-court. 2935 mètres pour les femmes et 3920 mètres pour les hommes. C’est… court en effet. 10 degrés au thermomètre, départ 11h15 dans une bruine et avec du vent. Un vrai temps de cross en somme, sans les affres du froid.  

 

J’arrive à la tente du club et goûte déjà à l’ambiance si particulière de ce genre de compétition : le problème des pointes. Il avait plu toute la semaine, ce qui laissait présager un terrainboueux. Mais que nenni ! Tout de suite on me prévient que le terrain est sec, en partie caillouteux et loin des labours habituels du cross. J’opte donc, à l’instar de la majorité, pour des pointes de 9mns.

La course femme est lancée, j’assiste au triomphe sans partage du CAO et à la très belle prestation des femmes des Foulées. Dommage que le cross-court ne récompense pas les catégories, Mireille termine 1ère VF et à la 6ème place au scratch. Mathilde, quant à elle, finit 3ème ESF dans la foulée de Mireille. Au final l’équipe terminera 3ème grâce aussi aux performances de Nicoletta (22ème) et Sophie (30ème). Chapeau !

Place aux hommes désormais. Un cross consiste à partir très vite, maintenir une allure soutenue avant de terminer à fond le tout sur un terrain imprévisible. Mouais. On va faire ce qu’on peut hein. L’armada des Foulées est impressionnante. 11 hommes (en colère… Petite référence pour les cinéphiles) prêts à en découdre. Le départ est donné à la corne de brume, c’est peu banal et un peu déstabilisant.

 

Effectivement, ça part vite. L’effort est rude, les places difficiles à grappiller. A la fin de la petite boucle, je suis toujours dans les places qualificatives. Momo déjà aux avant-postes (16ème finalement), ainsi que Corentin (22ème). L’avantage du cross, c’est qu’il forge un caractère de guerrier. On se bat sans pitié. Face à soi-même, face à tous ces dossards adversaires, on n’a d’autre choix que de courir en allant au bout de ses forces pour sauver sa place. Mais parce que le cross est une discipline exigeante et ingrate, on se sent également plus proche de ceux que l’on connaît : on s’encourage et on se serre les coudes. Ainsi, Jean-Marc me dépasse avec un mot d’encouragement au milieu de la grande boucle (il finira 33ème et qualifié. Bravo !), de même que Sébastien, qui me souffle de ne pas lâcher en me doublant sur la fin. J’essaie de le suivre mais l’effort est vraiment intense. Je fini à 8 secondes de Sébastien (45ème) à la 49ème place loupant malheureusement la qualification. Mais l’essentiel est ailleurs. Les cross sont d’inoubliables moments de partage avec les copains d’entraînement, poussés par les encouragements toujours aussi véhéments.

 

Prendre le départ d’un cross c’est s’engager dans une espèce de galère que l’on accepte parce qu’elle est aussi utile et plaisante que difficile. Faut être malade quand même… 

 
Foulée Royale - 9 Juin
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