Buis les Baronnies le 19 avril 2009

C’est en très bonne compagnie que nous avons pris le départ de ce trail dimanche matin. Outre Françoise et Gérard (oui, nous avions chacun notre coach) une brochette de champions et championnes de France et d’ailleurs, en tout genre (trail, cross, course d’orientation…) était annoncée par l’organisateur. Départ commun pour le 23 et le 46 km, tant mieux, ça faisait un beau groupe de plus de 450 participants, essentiellement des clubs locaux, ceux pour qui s’entraîner ne rime qu’avec dénivelé. Après 14mn à allure footing dans les petites rues de Buis les Baronnies, nous sortons de la ville et nous trouvons nez à nez avec la montagne. C’est parti pour une montée d’une heure. Un beau terrain de jeu pour les bouquetins, dik-dik et autres sympathiques animaux, agiles et sans peur. Pour nous, ce sera la marche. Jean-Pierre, bien plus efficace que moi, m’attend régulièrement. Le paysage est magnifique, on s’enivre des senteurs de thym, on fait connaissance avec le genévrier de Phénicie… Après une heure 10, nous avons parcouru 7 km et arrivons sur une crête. Cela devient somptueux : à notre gauche, une magnifique vallée ; à notre droite, une magnifique vallée fermée par le mont Ventoux enneigé. Il fait très bon, petit soleil, nous pouvons enfin courir assez souvent, même si le chemin pierreux est très inconfortable et déséquilibrant. L’organisateur nous avait prévenus : presque tout le circuit se fait « en monotrace » (un seul pied d’une seule personne à la fois). Avant 2 heures de course, c’est la séparation du 23 et du 46 km. Nous prenons un verre d’eau et le chemin de droite sans hésiter. La descente commence, Jean-Pierre veille toujours sur moi, je me sens euphorique. Après un superbe chemin en sous-bois, un dernier passage difficile dans une descente caillouteuse extrêmement irrégulière et c’est la traversée du très charmant village de La roche sur Buis où nous attendent Françoise et Gérard, camescope et appareil photo au poing. 5 ou 6 km de descente sur terrain confortable, à l’exception d’une ultime montée, s’offrent à nous maintenant et le jeu n’amuse plus Jean-Pierre. Séparation par consentement mutuel pour un dernier effort d’une petite demi-heure. Toujours euphorique, j’en termine avec cette magnifique et inoubliable épreuve. Jean-Pierre, s’il n’a pas savouré cette dernière portion, termine royalement, encadré par son staff de photographe et cameraman. Le vainqueur du 46 km a l’élégance de passer la ligne d’arrivée en 3h19, soit environ 25mn derrière nous ; l’honneur est sauf. Pourvu que personne n’ait remarqué que j’avais mis mon short de traileuse à l’envers !

Un grand merci à Françoise et Gérard pour leur accompagnement 4 étoiles Luxe et leur bel esprit sportif, demeuré intact en dépit de frustrantes blessures !